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Publié le 9 novembre 2018
Rédigé par Frederick Gagnon

L’importance des processus à l’ère de l’industrie 4.0

Apparu en 2011, le terme « industrie 4.0 » est relativement récent. En fait, il évoque une 4e révolution industrielle. À cet égard, voici un aperçu des révolutions ayant eu lieu au cours de l’histoire :
  • La première correspond au passage d’une production manuelle à une production mécanisée;
  • La deuxième, quant à elle, représente l’électrification des systèmes de production;
  • La troisième, enfin, est caractérisée par l’automatisation de la production, grâce à l’électronique et aux technologies de l’information (TI).

Ainsi, comment rendre une entreprise digne de l’industrie 4.0? Et bien cette dernière doit être en mesure d’effectuer la connexion entre les différents objets que composent sa chaîne de valeur et ses intervenants pour suivre son évolution en temps réel.

L’art de s’adapter au changement

Cet échange de données massives permet la synchronisation de l’ensemble des ressources de l’organisation et facilite la décentralisation des prises de décision. Cette connectivité pose cependant de grands défis pour les dirigeants, dont :

  • la standardisation des processus permettant le partage des données;
  • la ré-ingénierie des méthodes de travail et des procédés ;
  • le développement de nouvelles compétences.

De plus, il est difficile pour les dirigeants d’évaluer comment ces technologies peuvent se combiner avec les ressources pour transformer les produits, les processus et les services offerts.

La maîtrise des processus

L’infrastructure n’est pas une fin en soi. Il s’agit d’un moyen au service des gens et des processus. Ce sont eux qui lui donnent une véritable valeur. Pour y arriver, les gestionnaires d’une organisation doivent prendre un pas de recul afin de créer une vision future qui répondra aux besoins des clients.

Cette dernière définit alors le modèle d’affaires, incluant l’offre de produits, les services, la chaîne de valeur et les partenaires. Ce modèle est la matière première pour la conception des processus opérationnels qui composent l’organisation.

Les besoins de connectivité verticale, soit la communication entre les équipements et les postes de travail, de même que horizontale, celle entre les systèmes, sont alors mieux définis à travers les cartographies des processus opérationnels. De ces dernières découlent les méthodes de travail, c’est-à-dire la clé pour une intégration technologique réussie.

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La maîtrise des méthodes de travail

En effet, les méthodes de travail constituent le cœur d’une organisation. Une fois bien définies et maîtrisées, elles deviennent le savoir-faire interne à l’abri de tout regard externe, notamment des compétiteurs. Investir dans les méthodes de travail rend non seulement une organisation plus compétitive, mais permet aussi aux gens d’évoluer à travers les améliorations pour mieux s’approprier les changements technologiques.

Il peut sembler abstrait pour certains gestionnaires de parler de méthodes de travail. Généralement appelées « instructions », elles sont essentielles pour développer les connaissances et les compétences des gens. Ces dernières apportent une stabilité initiale pour créer ou améliorer les processus et les procédés. Elles comprennent le travail standardisé, développé avec un œil opérationnel pour réduire les gaspillages à chaque étape de transformation et améliorer les processus de production.

La standardisation du travail

Le travail standardisé est composé de :

  • spécifications opérationnelles comme, entre autres, les étapes, le temps, la pression, le torque ou les outils;
  • procédures de gestion permettant de prendre en charge le mode de fonctionnement du système opérationnel, notamment en matière de cadence, de règles de gestion sur les inventaires des produits et de service en court de transformation;
  • critères de santé-sécurité, qualité et d’environnement, tous essentiels au fonctionnement de l’organisation.

Les avantages

La maîtrise des processus et des méthodes de travail permettent d’accélérer l’intégration des changements et des nouvelles technologies vers l’industrie 4.0. Il existe deux types d’intégrations principales, dont :

  • l’intégration rapide des technologies comme les systèmes d’exécution manufacturière (MES) et ce, spécialement pour les entreprises dont le contenu de main d’œuvre manuel est élevé. On parle ici de connectivité horizontale des postes de travail;
  • l’intégration rapide des systèmes de gestion comme les systèmes intégrés de gestion (ERP). Dans ce cas-ci, il s’agit de connectivité verticale des systèmes de gestion.

Les avantages vont au-delà de la productivité opérationnelle immédiate. En ces temps de rareté de main-d’œuvre, le développement des compétences devient critique et peut avoir une incidence sur la rétention des employés. Les nouvelles recrues sont donc intégrées plus rapidement dans leurs fonctions.

Le plan numérique vers industrie 4.0 associe l’intégration des technologies afin d’accroître la connectivité des systèmes et ainsi rendre l’entreprise plus performante. Le message clé à retenir est qu’elle ne pourra se faire sans mettre l’humain au centre de cette transformation en analysant le travail là où il y a création de valeur.

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Références:

The McGraw-Hill companies, (2006), « The Toyota Way Fielbook »

BCG: Boston Consulting Group, (2015), « Industry 4.0. The Future of Productivity and Growth in Manufacturing Industries »

BCG: Boston Consulting Group, (2017), « When Lean Meets Industry 4.0 »

MESI, (2016), « Feuille de route industrie 4.0 »

CEFRIO, « Le passage au numérique »

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